Novembre 2015 : Saint-Germain-des-Prés

Novembre 2015 : Saint-Germain-des-Prés

Parmi les dernières nouveautés figurent des documents du fonds Lenoir, essentiellement des dessins.

Le fonds des archives Lenoir, dont l‘inventaire vient d’être achevé, est entré dans les collections de la Bibliothèque d’art et d’archéologie en 1938 sur donation d’André Lenoir. Descendant du créateur du musée des Monuments français Alexandre Lenoir (1761-1839), et d’Albert Lenoir (1801-1891) architecte du musée de Cluny, André Lenoir a confié une partie des archives de ses éminents aïeuls à la Bibliothèque.
Parallèlement au classement et à la description minutieuse des pièces qui composent l’archive (relevés d’architecture, projets, copies… sous forme de dessins, gravures, photographies, notes manuscrites…), une sélection d’images a été numérisée. Le choix s’est porté sur le corpus concernant l’église de Saint-Germain-des-Prés en partenariat avec le LABEX CAP (Laboratoire d’Excellence Création, Arts et Patrimoines). Pour étudier les travaux de restauration et de décor des églises médiévales parisiennes au XIXe siècle, le LABEX CAP a décidé de partir d’une étude de cas : l’église Saint-Germain-des-Prés, sujet d’autant plus intéressant que la restauration des décors intérieurs de l’église (cofinancée par la ville de Paris et le fonds de dotation pour le rayonnement de Saint-Germain-des-Prés) vient d’être engagée cet été. Les recherches lancées par le LABEX CAP se basent sur les reproductions qui ont été réalisées ou collectées par tous ceux qui ont contribué aux restaurations, reconstructions, ou plus largement aux études du monument. Le fonds Lenoir, conservé à la Bibliothèque de l’INHA, s’est avéré être une source remarquable.
Les documents concernant Saint-Germain-des-Prés présents dans les archives Lenoir ont donc été mis en ligne. On retrouve parmi eux de nombreux dessins préparatoires à la Statistique monumentale de Paris qui sera publiée en 1867 sous la direction d’Albert Lenoir. Cet ouvrage, dont Lenoir initia le projet de publication en 1835 (sous le patronage du Comité des arts et des monuments du ministère de l’Instruction publique), avait pour objectif de décrire et faire connaitre les monuments parisiens, pour ainsi retracer une histoire de l’architecture depuis les Romains jusqu’au XVIIe siècle.
La Statistique monumentale de Paris est reconnue comme une publication majeure du XIXe siècle en matière d’urbanisme et d’architecture. Elle reste aujourd’hui encore une référence, notamment pour la nouveauté de sa démarche puisqu’il s’agit de l’une des premières tentatives d’inventaire scientifique des richesses de la capitale réalisé à l’aide de plans, de dessins d’architectures, et de notices exhaustives.

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